Le travail de l’infirmier n’est pas de guérir, mais de prendre soin.
Nous le faisons certainement tous les jours avec un bonjour, un sourire, ou en posant le regard sur l’autre. Pas besoin d’être en blouse blanche à l’hôpital pour prendre soin. C’est un travail quotidien et une remise en question permanente qui implique un engagement.
Mais, connaissons nous nos voisins ? Connaissons nous-nous même ? Comment découvrir l’autre sans aller à sa rencontre ? Comment se connaître en restant dans nos habitudes ? Comment apporter son aide à l’autre ? La formation infirmière nous pousse à nous poser de telles questions !
Romain Conesa, étudiant infirmier, a eu l’idée de monter un projet, celui de parcourir une partie de l’Europe à vélo pour rencontrer différentes populations et cultures du soin. Faisant part à ses collègues étudiants de son envie de s’investir, un groupe d’une dizaine de personnes s’est constitué.
Rapidement lors de nos rassemblements, nous avons réalisé que nos convictions et nos attentes dépassaient cette initiative. A partir de cet instant l’association est devenue une évidence et le centre de notre démarche, permettant à ce projet de se concrétiser et d’ouvrir la porte à de nouvelles ambitions.
En créant ESI on s’engage, nous avons eu envie de trouver des réponses, d’entreprendre, de nous dépasser et de faire tomber les frontières, qu’elles soient culturelles, sociales, géographiques ou personnelles.
Notre formation infirmière continue de se développer. Nous sommes passés au grade Licence en 2009 et à Rennes, ce sont seulement les diplômés de 2015 qui ont été les premiers à en bénéficier. Quant au système ERASMUS, très présent dans les autres formations universitaires, il est quasiment inexistant dans les IFSI (Instituts de formation en soins infirmiers).
Dans un contexte économique instable, qui pousse les institutions de soins à réduire leurs budgets, par exemple en diminuant le nombre de personnel, les associations trouvent toute leur utilité. En effet, le monde de l'hôpital peut-être difficile à vivre pour les patients, car la prise en soins peut manquer de chaleur humaine. C’est à ce moment là que les associations en lien avec le médical peuvent pallier à cela en offrant aux patients des moments d’évasion, d’échange, d’écoute etc.